Tu vois, on me dit souvent que je cherche des grottes perdues. Des coins sombres, sans lumière ni guide, comme si j’étais toujours en quête d’un silence absolu.
d’autres vont aussi. Je vais là où les familles rient, où les enfants s’émerveillent, où la lumière raconte une histoire.
Et ce week-end, j’ai poussé la porte d’un bijou : la grotte de la Salamandre.
J’étais déjà venu dans le coin. À quelques kilomètres d’ici, il y a l’Aven Grotte de la Forestière, une autre grotte d’Ardèche que je porte dans le cœur. Là-bas, on entre seul, frontale sur la tête, pour une exploration libre, brute, intime. Et à la surface, un immense espace de jeux pour tous les âges : balançoires, mini-golf, parcours nature… La Forestière, c’est le terrain de jeu de ceux qui aiment prendre le temps.
Une arrivée comme un écrin
La route serpente entre Cévennes et garrigue. À la lisière nord du Gard, tout près de « chez nous » en Ardèche.
Quand tu arrives, le lieu t’accueille. Propre, paisible, bien fichu. Tu sens que l’équipe ici aime ce qu’elle fait.
Tu peux t’installer à l’ombre, regarder les enfants courir vers l’aire de jeux, flâner devant la boutique pleine de minéraux, de livres et de salamandres.
Mais ce que je veux, moi, c’est descendre.
Un trou, une passerelle, une claque
La descente se fait doucement, par un tunnel bien aménagé, et puis…
La voûte. Immense. Dorée. Vivante.
La lumière ici n’est pas froide. C’est une mise en scène. Une poésie visuelle. On n’éclaire pas pour montrer, on éclaire pour émouvoir.
Le guide est passionné. Il parle vrai. Il dit les âges, les forces, l’eau, le calcaire, mais il raconte aussi ce que ça change en toi.
Et moi, j’écoute. Je regarde les gamins, les grands-parents, les couples. Chacun a son moment.
Les visites, comme tu les veux
Ce que j’aime ici, c’est qu’on te laisse choisir.
Tu peux suivre la visite classique, simple et belle.
Tu peux aussi tester la version « Grand Rappel » : une descente en rappel de 50 mètres par le puits naturel ! Et là, c’est le grand frisson.
Tu veux une version plus scientifique ? Ils ont pensé à toi. Une version plus sensorielle ? Pareil.
Il y a même des visites nocturnes. Des concerts sous terre. Des jeux de lumière.
Et toujours, ce respect du lieu.
La boutique, l’aire de jeux, l’après-grotte
Parce qu’une visite ne s’arrête pas quand tu remontes.
Ici, les enfants se défoulent, pendant que les adultes regardent les géodes en vitrine.
On boit un verre. On se pose. On laisse retomber l’émotion.
Moi, j’ai acheté une petite salamandre en pierre. Pour me rappeler que sous terre, il y a aussi de la magie douce, accessible, partagée.

Pourquoi j’en parle ?
Parce que cette grotte-là, elle rassemble.
Elle unit l’émotion brute et l’émerveillement familial. Elle est scénographiée, oui. Mais pas travestie.
Et elle prouve qu’on peut rendre le monde souterrain accessible sans le trahir.
C’est rare. C’est précieux.
Et c’est à la Grotte de la Salamandre.
Si tu y vas, promets-moi juste un truc :
Regarde bien en l’air.
Là où la voûte semble peinte d’or.
Et dis-moi si, comme moi, tu sens ton cœur s’élargir.
— Alain TERIEUR
Explorateur du silence… et de la lumière.